Elevage, Sélection et
Insémination instrumentale
des Reines d'abeilles

publié en français
par le Syndicat National d'Apiculture,
Paris
, 1990.
épuisé.
par Jos Guth
Jos Guth
Photo Nicolas Schroeder
LU-5460 Trintange
Luxembourg

 

PREMIER CHAPITRE

Elevage — par parties

5.– Prélèvement des Reines après la Fécondation

Le cinquième jour après l’éclosion et si le temps le permet (au moins 20°C), la reine peut faire son vol de fécondation.  Elle s’accouple avec 8 à 10 mâles au moins.

La bonne harmonie entre la reine et les abeilles de la ruchette est importante, car au moment du retour de la reine, la température de la ruchette, même en l’absence de couvain, est montée à 35°C.  La reine doit faire migrer le sperme dans sa spermathèque à travers un fin canal et ceci dans les 24 heures qui suivent.  La chaleur soutient l’action musculaire de la reine et aide vraisemblablement à la dilatation du canal conduisant vers la spermathèque.  Une ruchette bien isolée, à plusieurs cadrons bien garnis d’abeilles, favorise le remplissage correct de la spermathèque de la reine, surtout dans les régions à climat plus froid.

Environ deux à trois jours après la fécondation, la reine commence à pondre.  Ce n’est pas encore le moment pour la retirer afin de l’introduire dans une plus grande unité ou de la remettre à un autre apiculteur.  Comme elle n’est pas encore pleinement mature, elle ne serait que difficilement acceptée.  Un minimum de dix jours, après le début de la ponte, est nécessaire au développement des ovaires et à une sécrétion phéromonale suffisante pour garantir une introduction.  La reine n’acquiert sa maturité complète qu’après deux mois environ.

Pendant la période d’élevage, du 10 mai au 30 juillet, en général quatre reines sont fécondées par ruchette.  Environ cinq pour cent des ruchettes posent des problèmes et il n’en sortira qu’une reine fécondée.  Les ruchettes qui continuent à faire des difficultés, doivent être entièrement réformées.  Le seul remède efficace consiste à leur donner un nouvel emplacement après les avoir reformées.

Il arrive que la reine soit attaquée par les abeilles de sa propre ruchette au moment de son retour du vol de fécondation.  Souvent elle survit à l’emballement, mais reste physiquement endommagée.  Les tarses des pattes sont arrachés, une jambe est paralysée ou les ailes sont déchiquetées ...  Une reine estropiée doit être éliminée, car elle ne sera pas en mesure de constituer une colonie à production maximale.

Un client est bien conseillé de ne pas accepter une telle reine, car en général elle porte aussi des blessures internes dues aux piqûres des ouvrières.

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publié en français
par le Syndicat National d'Apiculture,
Paris
, 1990.
épuisé.
par Jos Guth
LU-5460 Trintange
Luxembourg